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Le fou a toujours fait peur. Aujourd’hui, on le qualifie souvent de schizophrène et sa maladie, peu connue, permet à une société en perte de repères d’expliquer
sa violence. Trop vite.
CHIFFRE-CLÉ
La schizophrénie est avant tout associée à un taux de suicide important, d’environ
14%
Un meurtre spectaculaire suffit aujourd’hui aux médias affa- més de sensationnel et à la vindicte populaire pour quali- fier le présumé meurtrier de schizophrène. Le
CHIFFRE-CLÉ
La schizophrénie est avant tout associée à un taux de suicide important, d’environ
14 %
diagnostic est établi sans examen préalable, sauvagement. Le fait que l’auteur de l’acte ait une double personnalité va de soi… alors que des psychiatres expérimentés mettent souvent des années avant de se prononcer sur l’état mental d’un patient.
Qu’est-ce que la schizophrénie ? Le schizophrène est-il violent ? Si oui, est-il porté à être l’auteur de crimes ? Autant de questions qu’il convient de creuser pour résister à une époque de l’urgence et de l’à-peu-près assassin.
Schizophrénie :
un mot utilisé, hélas, à tout va
« La schizophrénie touche 1% de la population dans le monde. C’est une psychose chronique. Elle se manifeste généralement à l’adolescence et entraîne des perturbations des perceptions et des processus de la pensée. L’expres- sion clinique est très variable d’une personne à une autre. Au-delà des hallucinations ou des idées délirantes, elle entraîne surtout des troubles dits « déficitaires » comme la perte d’initiative et le retrait affectif. » Marie-Odile Krebs, co-directrice du laboratoire de physiopathologie des mala- dies psychiatriques et directrice du service hospitalo-uni- versitaire de Sainte-Anne à Paris, tient à être précise dans sa définition. Il s’agirait donc d’évoquer des schizophré- nies plutôt qu’une schizophrénie. De plus, ces maladies psychiques sévères n’auraient rien à voir avec l’âme, le manque de volonté ou encore la double personnalité.
« Je n’en veux pas à ceux qui utilisent le mot schizophrénie à tout va, même si cela me fait de la peine. Ils ne sont pas informés, souligne Rosalie, mère d’un malade adulte.
Avant que je ne sois concernée, j’aurais sans doute réagi comme eux. Malheureusement, cette maladie peut concerner tout le monde, comme le cancer. »
« L’amalgame schizophrène/criminel est regrettable. Les malades dits dangereux sont très minoritaires, précise la Pre Krebs. 94% des meurtriers ne sont pas du tout atteints de schizophrénie. Si cette maladie augmente de dix fois le risque de commettre un acte violent, la violence se porte la plupart du temps contre les malades eux-mêmes. »
Des malades dans l’autodestruction
La schizophrénie est avant tout associée à un taux de suicide important, d’environ 14%. « Le suicide intervient notamment dans l’année où apparaissent les premiers symptômes et dans les deux ans qui suivent le premier épisode psychiatrique, explique Marie-Odile Krebs. C’est un des arguments majeurs pour faciliter l’accès aux soins et la détection précoce des troubles. Mais la schizophrénie est aussi associée à une surmortalité aux origines mixtes : association de pathologies somatiques, retard aux soins ou
Un meurtre spectaculaire suffit aujourd’hui aux médias affa- més de sensationnel et à la vindicte populaire pour quali- fier le présumé meurtrier de schizophrène. Le diagnostic est établi sans examen préalable, sauvagement. Le fait que l’auteur de l’acte ait une double personnalité va de soi… alors que des psychiatres expérimentés mettent souvent des années avant de se prononcer sur l’état mental d’un patient.
Qu’est-ce que la schizophrénie ? Le schizophrène est-il violent ? Si oui, est-il porté à être l’auteur de crimes ? Autant de questions qu’il convient de creuser pour résister à une époque de l’urgence et de l’à-peu-près assassin.
Schizophrénie :
un mot utilisé, hélas, à tout va
« La schizophrénie touche 1% de la population dans le monde. C’est une psychose chronique. Elle se manifeste généralement à l’adolescence et entraîne des perturbations des perceptions et des processus de la pensée. L’expres- sion clinique est très variable d’une personne à une autre. Au-delà des hallucinations ou des idées délirantes, elle entraîne surtout des troubles dits « déficitaires » comme la perte d’initiative et le retrait affectif. » Marie-Odile Krebs, co-directrice du laboratoire de physiopathologie des mala- dies psychiatriques et directrice du service hospitalo-uni- versitaire de Sainte-Anne à Paris, tient à être précise dans sa définition. Il s’agirait donc d’évoquer des schizophré- nies plutôt qu’une schizophrénie. De plus, ces maladies psychiques sévères n’auraient rien à voir avec l’âme, le manque de volonté ou encore la double personnalité.
« Je n’en veux pas à ceux qui utilisent le mot schizophrénie à tout va, même si cela me fait de la peine. Ils ne sont pas informés, souligne Rosalie, mère d’un malade adulte.
Avant que je ne sois concernée, j’aurais sans doute réagi comme eux. Malheureusement, cette maladie peut concerner tout le monde, comme le cancer. »
« L’amalgame schizophrène/criminel est regrettable. Les malades dits dangereux sont très minoritaires, précise la Pre Krebs. 94% des meurtriers ne sont pas du tout atteints de schizophrénie. Si cette maladie augmente de dix fois le risque de commettre un acte violent, la violence se porte la plupart du temps contre les malades eux-mêmes. »
Des malades dans l’autodestruction
La schizophrénie est avant tout associée à un taux de suicide important, d’environ 14%. « Le suicide intervient notamment dans l’année où apparaissent les premiers symptômes et dans les deux ans qui suivent le premier épisode psychiatrique, explique Marie-Odile Krebs. C’est un des arguments majeurs pour faciliter l’accès aux soins et la détection précoce des troubles. Mais la schizophrénie est aussi associée à une surmortalité aux origines mixtes : association de pathologies somatiques, retard aux soins ou
"Trop souvent et à tort, les personnes schizophrènes sont stigmatisées comme dangereuses."
mauvais suivi des traitements, conduites à risque, mauvaise hygiène de vie, effets secondaires de certains traitements… »
La maladie n’épargne pas non plus l’entourage du schizophrène. Comme le souligne encore la Pre Krebs : « Le risque pour l’entourage réside principalement dans du stress induit, de la dépression… Il lui faut supporter la « charge » que représente un enfant devenu adulte lorsqu’il n’est pas autonome et que son comportement est difficile. » Ce que confirme, avec beaucoup de vécu, Rosalie : « La violence au quotidien peut aller de l’acharnement sur les proches au silence total du malade. Il peut aussi être dans l’autodestruction, en prenant de l’alcool ou des drogues qui lui font en apparence le même effet que les médicaments et lui enlèvent ses visions. Mais tous les schizophrènes ne sont pas violents, comme tous ne sont pas dans l’incurie et ne se prennent pas pour Napoléon. »
Carine Hahn
Selon un rapport de la Haute Autorité de Santé (HAS) sur la dangerosité psychiatrique, publié en juillet dernier, les malades mentaux, schizophrènes ou bipolaires, ne sont qu’exceptionnellement auteurs de crimes.
Ils se révèlent bien plus souvent être victimes de violences. En France, 1% de la population souffre de troubles schizophréniques et 1% de troubles bipolaires. Ce qui représente plus d’un million de patients.
Entre 2 et 5% des homicides seulement sont
« commis par des malades mentaux », souligne le Pr Jean-Louis Senon, psychiatre au CHU de Poitiers, qui a présidé la commission d’audition (experts, patients…) réunie par l’HAS.
schizophrenies.wordpress.com/ category/psychiatrie
mgen.fr sur la prise en charge de la schizophrénie à l’hôpital et ses insuffisances.
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